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Alpha

Dessin au feutre à pointe calibrée sur papier constellé d'élytres de coléoptères Sternocera


Le sujet de mon dessin n'est pas celui que j'avais à dessein. Sous ma pointe noire, je trace des vues astrales, des planètes aux faces cachées, visibles. Des lunes peut-être. Mais dans ce papier composant la voûte céleste, j'ai noyé des fragments d'insectes. Des étoiles iridescentes, des poussières projetées dans le ciel, comme on dit dans nos croyances, la vie qui continue au delà.
À quelques exceptions près, dans chaque constellation, l’étoile la plus brillante est désignée par α, celle d’éclat immédiatement inférieur par β, puis γ et ainsi de suite. Lorsque l’alphabet grec est épuisé, on utilise l’alphabet latin, puis les nombres. Encore ne parvient-on ainsi qu’à désigner les étoiles visibles à l’œil nu.

L’attribution du nom des insectes répond aux règles du Code International de Nomenclature Zoologique.
Chaque espèce est désignée par un binôme dérivé du latin ou du grec combinant le nom de genre suivi du nom de l’espèce. Ce pré-nom est complété par le nom du descripteur de l'espèce (auteur, découvreur, inventeur).

On ne s'approprie pas le ciel comme on s'approprie notre Terre. Il y a dans nos mots une frontière invisible qui acte que l'espace est à comprendre mais pas à posséder, et que le vivant nous appartient, sans pour autant qu'il nous soit connu.

On estime qu'un quart des espèces d'insectes ont été nommées, alors qu'un tiers de leur diversité a déjà disparu.

Je dessine des sols, à des années lumière d'ici.